Si beaucoup d'Européens ont boudé ce rendez-vous marocain (et le comité F ne fait pas exception), ce n'est pas le cas des délégations africaines. Toutes n'ont pas pu venir, mais celles qui étaient présentes ont cloué le bec à ceux qui émettaient des doutes sur leur niveau réel. Elles ont par ailleurs contribué à l'ambiance particulièrement chaleureuse de ces championnats, qui a atteint son paroxysme lors de la proclamation d'un palmarès riche en nationalités différentes (7 dont 4 d'Afrique).
Les absents avaient certes quelques excuses, tant la genèse de l'événement a été chaotique. Mais sur place tout s'est parfaitement déroulé et cette édition restera certainement dans les annales comme une très belle réussite. Réussite côté organisation mais aussi côté jeu.
Les parties du duplicate ont été de toute beauté et les rebondissements spectaculaires. Le négatif du vainqueur est inhabituel mais la performance d'Hugo est néanmoins remarquable. Nigel Richards, de retour chez les francophones, a arraché une place sur le podium après avoir perdu plus de 50 points sur une conjugaison en 9 lettres dans la première manche (eh non, il n'est pas infaillible !.. mais c'est le seul top qu'il a manqué en 7 parties). Ces parties m'ont aussi permis d'exploser mon record personnel de négatif sur un championnat du monde, sans même avoir l'impression de mal jouer...
Le tournoi classique, bien qu'avec seulement 70 joueurs, a été, je pense, le plus relevé de tous les temps. La Côte d'Ivoire a dominé les débats en plaçant pas moins de 5 joueurs parmi les 20 premiers (dont le vainqueur et le 3e) devant le Gabon (3 dont le finaliste) et la France (3). Nigel ne termine que 4e, mais il faut dire qu'Agadir n'est pas idéal pour le vélo...
Pour le comité, on retiendra surtout les belles performances de Sullivan Delanoë, 17e et vice-champion du monde espoir en individuel, et 5e en blitz. Sylvie Guillemard, 2e de l'open classique, s'est ainsi qualifié pour le championnat où elle nous a fort honorablement représentés (8 victoires et 9 défaites).
